L’intimidation : l’analyser pour l’enrayer…

 

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ImageLe phénomène d’intimidation est à la hausse dans les écoles.

Selon des études, 10% des élèves au Québec sont victimes d’actes d’intimidation au moins une fois par semaine.

Cette situation est-elle aussi préoccupante dans l’ensemble du pays? Touche-t-elle également les garçons comme les filles? Les plus jeunes comme les plus vieux? Votre classe est-elle particulièrement touchée par ce phénomène?

En 2009-2010, plusieurs élèves canadiens ont rapporté le nombre de fois où ils ont été victimes d’intimidation à l’école au cours de la dernière année.

1. Pour commencer votre analyse, obtenez un échantillon composé de 200 élèves Canadiens ayant répondu au Recensement à l’école en 2009-2010 ou avant. Pour ce faire, allez au site « Recensement à l’école » (www.recensementecole.ca) et sous la rubrique « Données et résultats », cliquez sur « Résultats internationaux et échantillons aléatoires de données». Suivez les directives pour obtenir votre échantillon.

Puis, remplissez un tableau d’effectifs comme celui-ci :

Groupe Nombre d’actes d’intimidation rapportés au cours de la dernière année
0 1 à 3 4 à 9 10 et plus Total
Échantillon          

2. Transformez ce tableau d’effectifs en tableau de fréquences relatives. Est-ce que le tableau de fréquences vous permet de faire « parler » vos données? Pourquoi?

Vous pouvez aussi utiliser un diagramme pour mieux communiquer ce qui vous semble important. Lequel, entre le diagramme circulaire et le diagramme à bandes, utiliseriez-vous ici ? Pourquoi ?

Afin de mieux comprendre le phénomène d’intimidation et de déterminer les variables qui ont une incidence sur celui-ci, vous pouvez analyser la distribution des réponses de l’échantillon d’élèves canadiens en fonction de certaines de leurs caractéristiques.

3. Pour ce faire, notez les différentes réponses selon le sexe (garçon ou fille) pour évaluer l’incidence de cette variable.

Sexe Nombre d’actes d’intimidation rapportés au cours de la dernière année
0 1 à 3 4 à 9 10 et plus Total
Garçon          
Fille          
Total          

4. À partir de ce tableau, essayez de répondre aux questions suivantes :

(Pour vous aider à répondre, vous pouvez utiliser un tableau de fréquences ou des diagrammes.)

  • Le nombre de manœuvres d’intimidation subies est-il le même, proportionnellement, pour les filles et les garçons?
  • La probabilité d’être victime d’intimidation varie-t-elle si l’on est un garçon ou une fille? Expliquez votre raisonnement.

5. Observez maintenant si les jeunes d’un certain âge sont plus touchés que d’autres :

Âge Nombre d’actes d’intimidation rapportés au cours de la dernière année
0 1 à 3 4 à 9 10 et plus Total
10          
11          
12          
         
Total          

6. Utilisez un tableau de fréquences et des diagrammes appropriés pour comparer plus facilement le nombre de manœuvres d’intimidation subies par les élèves selon leur âge.

  • À quel âge les jeunes semblent-ils le plus à risque?
  • Est-ce que le phénomène d’intimidation augmente ou diminue selon l’âge?

Enfin, est-ce que le phénomène d’intimidation pourrait être aussi lié à la taille des élèves?

Comme la taille dépend à la fois du sexe et de l’âge, il faut essayer de garder constantes ces deux autres variables pour arriver à isoler l’effet de la variable « taille »

7. L’idéal serait de constituer un nouvel échantillon suffisamment important d’élèves du même âge et d’analyser séparément les réponses des filles et des garçons.

Comme la taille constitue une variable continue, on a tout avantage à définir des classes. Pour simplifier, vous pourriez, à partir des données, définir trois classes : petits, moyens et grands. Ce tableau d’effectifs pourrait ressembler à celui-ci :

Taille Nombre d’actes d’intimidation rapportés par les garçons de 13 ans au cours de la dernière année
0 1 à 3 4 à 9 10 et plus Total
Petits          
Moyens          
Grands          
Total          

À nouveau, un tableau de fréquences et des diagrammes pourront vous aider à comparer les données.

Quelle(s) variable(s) vous semble(nt) plus fortement liée(s) au phénomène d’intimidation?

8. Comparez vos différents tableaux et diagrammes pour identifier parmi la taille, le sexe, et l’âge la (ou les) variable(s) plus fortement liée(s) au phénomène d’intimidation.  L’identification de ces liens vous permet d’envisager un modèle du phénomène d’intimidation, c’est-à-dire une représentation simplifiée du phénomène avec certaines de ses variables importantes qui permettent de le décrire, l’expliquer ou même le prédire.

9. Pour valider ce modèle, examinez maintenant les données de votre classe. Notez bien que les élèves de votre classe ont rapporté le nombre de fois où ils ont été victimes d’intimidation au cours du dernier mois

  1. Le sexe, l’âge et la taille semblent-ils jouer le même rôle?
    • Vous pouvez vous aider de tableaux et de diagrammes pour répondre.
  2. Votre classe vous semble-t-elle particulièrement touchée par le phénomène d’intimidation?
    • Rappelez-vous que les données des échantillons canadiens correspondent au nombre de fois où chaque élève dit avoir été victime d’intimidation au cours de la dernière année.
    • Pouvez-vous trouver des façons de comparer les données de votre classe à celles des échantillons utilisés?
  3. Est-ce que le fait de rapporter le nombre d’actes d’intimidation pour la dernière année plutôt que pour le dernier mois peut avoir un effet sur la précision ou la fiabilité des données ? Expliquez.
  4. Quelles autres raisons pourraient expliquer les différences entre les données de votre classe et celles de l’échantillon ?

En conclusion 

10. Répondez aux questions suivantes :

  • Que retenez-vous de cette analyse?
  • Est-ce que cela vous aide à trouver des solutions pour faire cesser le phénomène d’intimidation dans votre école?

Contribution deFrance Caron, Université de Montréal et Linda Gattuso, Université du Québec à Montréal.

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